Description du projet
Rapports de force
Dans un rapport de forces, souvent, c’est la loi du plus fort qui domine. Et la violence répond à la violence jusqu’à l’escalade, le point de non-retour. Entre jeunes de quartiers et forces de police, ça fait bien longtemps que la rupture est consommée. Les interpellations, les contrôles répétés comme les intimidations sont, disons, monnaie courante.
A Nantes, Malakoff reste un quartier où il fait bon vivre. La plupart des jeunes aiment leur quartier et s’y sentent bien. Ici comme ailleurs, la mort d’Aboubakar Fofana à l’été 2018 a semé la colère après que le jeune homme ait été tué d’une balle dans le cou par un CRS, quartier du Breil. Les violences qui ont suivi restent gravées dans les mémoires. Deux ans après les faits, nous sommes en juillet 2020, le CRS vient d’être entendu par le juge d’instruction.
Entre temps, il y a eu les Gilets jaunes, le confinement, les vidéos des violences policières qui circulent et la mort de George Floyd à Minneapolis. Plaqué au sol sur le ventre par un policier qui l’immobilise, un genou sur le cou…
Comment ces jeunes à Malakoff perçoivent ces images sur les réseaux ? Les manifestations massives aux Etats-Unis, en France, les poings levés sur Instagram ?
Je suis partie de leurs ressentis, de leurs perceptions, de leurs vécus pour réinterroger la question du rapport de force avec la police dans leur quotidien, à Malakoff.